Le grand saut dans la vie professionnelle
Mes études en école de commerce de Nancy touchant à leur fin, me voilà partie pour Paris pour mon stage de fin d'études de 6 mois. Mon choix s'est donc porté sur un stage dans une grande centrale d'achats de prêt-à-porter qui pouvait aboutir sur un CDI ensuite. Je commençai donc en bas de l'échelle par un poste d'assistante chef de produits, mais en tant que stagiaire donc.
Un stage compliqué, qui m'a rendue plutôt malheureuse
De cette expérience, je vous partage ici ce que j'ai décidé d'en garder à savoir, avec le recul, la prise de conscience que je devais être en pleine confiance pour exprimer mes meilleures qualités, le besoin de faire des tâches très variées (et ne jamais plus rêver la nuit de la tâche répétitive exercée la journée...), la nécessité pour moi d'être épanouie dans ma vie professionnelle qui devait donner sens à ma vie tout court, et ce dès le début, et peut-être remplir une mission plus alignée avec qui j'étais, mais aussi, malheureusement un contre-exemple de management.
Compliqué mais pas que... Du positif dans tout ça
Malgré tout ça, je suis restée très impliquée et assidue, donnant le meilleur de moi-même, ne voulant pas décevoir, prenant très à coeur mon travail (peut-être trop...). J'ai aussi fait de très belles rencontres (bisous ma Bernie et les copines), ai connu des managers plus valorisantes et inspirantes, et on m'a finalement reconnu des qualités en me proposant des évolutions au sein de cette entreprise. J'en tirerai plus tard le positif même si j'avais beaucoup de mal à prendre du recul à ce moment-là.
Se laisser porter de poste en poste en interne, au gré des opportunités
En effet, pas vraiment pro active dans ma vie pro, ne sachant pas ce qui pouvait me convenir plus, je me laissais guider par les propositions qu'on me faisait ou les offres qui se présentaient en interne et auxquelles je ne pouvais pas ne pas postuler. C'est comme ça que j'ai ajouté deux lignes sur mon CV avec l'impression du coup d'avancer et tout de même la satisfaction de découvrir de nouvelles missions, de nouvelles responsabilités et un sentiment de confiance accordée. Mais je voyais le temps passer avec l'impression de stagner dans quelque chose qui n'était pas fait pour moi, ne me projetant pas dans une carrière comme pouvaient le faire mes collègues qui m'entouraient.
Puis tenter de trouver un sens côté pro, En postulant ailleurs sans grande conviction
En parallèle de ma route dans cette entreprise, je tentais de postuler à des offres d'emploi en externe en espérant y trouver davantage ma place. Me sentant frustrée de ne pas exercer d'autres métiers qui m'intéressaient, je postulais alors en communication par exemple, dans le textile pour la "cohérence" mais visiblement ça ne suffisait pas. J'étais définitivement mise dans la case Acheteuse en prêt-à-porter, puis, pour ma dernière opportunité dans la case "prêt-à-porter moyenne gamme" et passais alors à côté d'un emploi pour une marque de luxe. Je pense maintenant que, n'étant pas convaincue moi-même, je créais cette réalité de cumul de refus. Et ce fut d'ailleurs sans regret que je reçus le dernier, car en parallèle j'avais un projet "secret" et je me souviens répondre au mail de refus du PDG de la boîte (qui s'était fait attendre), "pas de souci, j'ai décidé entre temps de me lancer à mon compte et d'ouvrir ma boutique". Le grand saut était fait, ce refus n'a fait que conforter mon choix et m'a sûrement rendu service.
Un projet développé dans l'ombre, sans croire à sa réalisation pendant longtemps
En effet en parallèle de ce quotidien que je vivais mal, je développais un projet depuis plusieurs années. Je ne sais plus exactement combien mais trop nombreuses à mon goût à ce moment-là (bien que ces années aient été nécessaires, jy reviendrai d'ailleurs !). Le soir, après le travail, les week-ends, je remplissais des tableaux excel, je préparais des powerpoint, je me rendais sur des salons d'artisanat, je créais aussi beaucoup moi-même (j'avais lancé ma petite marque de bijoux et accessoires que je revendais en ligne)... Bref une envie de créer une entreprise naissait. Mais au-delà de vouloir être à mon compte dans l'absolu, je voulais avant tout créer mon métier, ma propre réalité et elle s'inscrivait dans le développement d'un lieu qui me ressemblait et que j'avais envie de partager. L'effet canopée était en train de naître dans ma tête, sur mon clavier d'ordinateur, après être né avant tout dans mon coeur, sans vraiment y croire, à tel point que je n'en parlais à presque personne...
Jusqu'au jour où... J'y ai cru !
Qu'est-ce qui a alors contribué à ce point de rupture, à cet élan, qui m'a poussée à sauter dans le vide ? Et comment l'ai-je vécu ?
La suite dans le prochain article !
Pauline.
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