Une envie forte, mais besoin d'un déclic
Même si le projet d'ouvrir un lieu de vie autour de la création occupait déjà ma vie depuis un certain temps et que je ressentais de la frustration dans ma vie professionnelle telle qu'elle était, quelque chose me retenait. Je n'ai jamais cru que c'était la peur de quitter un CDI et donc potentiellement de renoncer à un revenu régulier, un confort de vie avec des congés payés, une routine de vie qui aurait pu être réconfortante. J'avais malgré tout besoin d'un déclic, d'une force qui me pousserait à faire ce saut.
Une notion de risque, subjective
Quitter tout ça ne m'inquiétait pas. Je ne voyais pas ça comme un risque. Plus que ça, je ressentais que je ne me sentirais jamais aussi "en sécurité" que quand je me serais lancée. Je trouvais ça moins risqué. Sûrement parce que je ne quittais pas un poste avec un salaire très élevé, tout comme mon niveau de vie (salaire pas très élevé + logement convenable proche Paris = se serrer la ceinture chaque mois), sûrement aussi parce que mon père était à son compte depuis plus de 10 ans à l'époque et qu'il accompagnait en parallèle des créateurs d'entreprise (je savais donc que c'était difficile mais ce "monde" ne m'était pas inconnu ni hostile) et sûrement enfin parce que je basais cette notion de "risque" en rapport avec mon bien-être avant le confort matériel. Et donc être à ma place = sentiment de sécurité.
Retenue alors... mais par quoi ?
Malgré tout, j'étais retenue par certaines choses puisque j'ai vécu des années de frustration à ne me pas lancer. J'étais alors, je pense, surtout bloquée par ce que les autres allaient penser, comment ce choix allait être perçu (le fameux syndrome de l'imposteur). J'ai longtemps gardé secret ce projet pour ne pas être découragée par les paroles et les avis des autres, pour mener seule ma réflexion aussi. Autre "peur" plus pragmatique : ne pas toucher le chômage ensuite si ma rupture conventionnelle n'était pas acceptée (pour le coup je ne pouvais pas du tout me permettre de perdre une source de revenu même si elle allait être réduite), donc peur de ne pas être comprise par ma direction, de ne pas être prise au sérieux et enfin peur d'inquiéter mes parents.
Portée par la force de ne plus vouloir subir
Malgré tout ça, je me suis lancée ! Ras-le-bol de Paris, mon loyer onéreux, mes revenus modestes, une rupture amoureuse difficile plus tard (mais une relation à laquelle je dois beaucoup dans la décision aussi), je pris mon courage à deux mains pour défendre mon projet et une demande de rupture conventionnelle que j'ai longtemps évitée puisque je la croyais vouée à l'échec. Cette force et cette envie de ne plus subir ma situation m'ont portée. Je devais prendre ma vie en main. Toute la réflexion que j'avais eue en amont sur ce projet, ma "destinée" à le réaliser ont été entendus et compris et un accord a été trouvé avec ma direction envers qui je suis très reconnaissante pour ça. J'allais pouvoir partir 4 mois plus tard, au retour de congé maternité de ma responsable, avec une rupture conventionnelle et donc deux ans d'indemnités pour me laisser le temps de finaliser mon projet, me lancer et commencer à me rémunérer !
Mes sources de frustrations pour mieux comprendre mon envie de changement
Parmi les grandes sources de frustration qui ont guidé mon envie de changement et le développement de ce projet, les principales étaient :
Tout quitter et partir vivre sa vie
A quoi allais-je alors devoir me confronter ? Comment allais-je vivre maintenant ce qui devait me réaliser ?
La suite dans le prochain article !
Pauline.
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